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Voix Blanches

by Cathedraal

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1.
Sasha 02:44
Instrumental
2.
La masse uniforme se dirige, Degageant une colonne de poussiere Noyee par les pleurs et les prieres Les uns se rassurent, quand d’autres preferent se taire Les femmes ont chantes sur Babi Yar Racontant leurs plus belles histoires Aux enfants reunis sur Babi Yar Detournant du vide leurs regards L’odeur emmenee par le vent Ne laisse aucun doute, personne n’en sortira vivant Le cortege s’avance calmement Se cherchant des yeux, ils s’alignent lentement Et saisie d’effroi, les visceres se liberent Degueulant de peur sur des pиres et des mиres Remuent encore des corps nus qui esperent Mais personne ne revient du ravin de la grand-mиre Les femmes ont chantes sur Babi Yar Racontant leurs plus belles histoires Aux enfants reunis sur Babi Yar Detournant du vide leurs regards Debout, en avant Les arbres vous contemplent, silencieux Comme autant de tйmoins muets, debout, des arbres silencieux
3.
En Crimée 02:40
Baissez les yeux Fermez vos gueules Troupeaux de sales vermines Fils de putains Sortir les corps et faire temoigner la terre (Exhumes le secret) Assassines en Crimee Nous baiserons vos vierges D’une balle forgee dans l’argent Vous etoufferez sous le poids De vos enfants Miserables chiens galeux Entassez vous dans la merde Insolentes chairs purulentes Cachez vos sexes hideux Baissez les yeux Fermez vos gueules Troupeaux de sales vermines Fils de putains Sortir les corps et faire temoigner la terre (Exhumes le secret) Assassines en Crimee
4.
Ces derniers mots, pour ma conscience Je passe tout mon temps, а chercher ta presence J’ai le souffle coupe Je prendrai ta place, pour autrement J’ai le souffle coupe Je prendrai ta place, pour autrement Tout autour de moi je ressens ton absence Je garde tout pour moi et m’echappe en silence J’ai le souffle coupe Je prendrai ta place, pour autrement J’ai le souffle coupe Je prendrai ta place, pour autrement Je n’ai pas su faire, je n’ai pas su dire J’ai perdu mes moyens, j’ai perdu la notion Je ne t’ai pas defendu… Je n’ai pas su me taire, je n’ai pas su fuir Et en un instant, j’ai donne ton nom Je ne t’ai pas defendu Je ne croyais plus en toi Je ne pensais plus qu’а зa Je ne croyais plus en toi Je n’ai pas su faire, je n’ai pas su dire J’ai perdu mes moyens, j’ai perdu la notion Je ne t’ai pas defendu… Je n’ai pas su me taire, je n’ai pas su fuir Et en un instant, j’ai donne ton nom Je ne t’ai pas defendu…
5.
Serrer tes mains moites, de mes mains calleuses Sentir sur mes lиvres, les tiennes chaleureuses M’enivrer de ton parfum, le nez dans tes cheveux Je ne ressemble plus а rien et on se reverra demain Si seulement tu pouvais fermer les yeux, me laisser aller Si seulement je pouvais fermer les yeux et tout oublier Me refugier dans la chaleur etouffante de tes bras Ne plus quitter la rassurante intimite de tes draps Aujourd’hui je me sens plus faible qu’un enfant J’aime autant te dire que je ne suis plus le mкme qu’avant Si seulement tu pouvais fermer les yeux, me laisser aller Si seulement je pouvais fermer les yeux et tout oublier
6.
Brisez-moi la nuque s’il le faut Laissez donc les flammes venir me lecher la peau Le mepris comme reponse а vos questions J’ai perdu tout signe exterieur de compassion Laissez-moi crever la gueule ouverte Crucifiez moi, faites de moi un nouveau prophete La corde а la potence, l’indifference apres tout Aujourd’hui je sais que Dieu ne croit plus en nous Car depuis, J’ai vue des cendres monter au ciel Et disparaоtre а jamais J’ai vue des cendres monter au ciel Le neant, le crepuscule. Comment supporter cette odeur de pourriture? L’encre a marque ma peau, crevez moi les yeux. Je ne me souviens plus de mon nom Mais je ne peux pas а oublier le tien Tu avais encore les yeux ouverts Quand tu gisais face contre terre
7.
Creuses dans tes souvenirs, Quand tu fixes les murs blancs. Et cherches mon sourire, Sur les formes des passants. Un corps de cire, De caresses s’impatiente. De marbre est ton desir, Pour les baisers desarmants. Modeles tes humeurs, De bronze et d’etain, Dessines les fureurs, De ce cњur eteint, sous ce cuir chagrin Valsent sous les draps, Des amants d’ornements, Et glissent sous tes doigts, Comme dans nos jeux d’enfants. Et laisses tes soupirs, De glaise et d’odeurs fortes. Les idees se fletrirent, Quand tu roules tes peaux mortes. Courbes et desillusions Sillonnant un buste sans nom C’est un triste hommage а l’ouvrage, Toute une vie а rouler des peaux mortes. Modeles tes humeurs, De bronze et d’etain Dessines tes fureurs, De ce cњur eteint, sous un cuir chagrin.
8.
Il ne faut pas croire ce qu’ils te disent Ils speculent sur nos biens, ils nous meprisent Regardent nos femmes comme gourmandise Attendant que la peur nous paralyse Au plus au niveau, ils ironisent Faisant du voyage une convoitise A croire que personne n’analyse Nous ne sommes que des noms sur des valises Tu ne representes plus rien Et il sera trop tard demain Attends-moi au petit matin A l’aurore, tous les deux, nous prendrons ce chemin Je pensais bien faire, j ‘ai cru en des mensonges Les montagnes l’hiver sont pleines de passeurs, Qui dans l’ombre font tout pour te plaire Te propose un passage, un col ou personne ne te flaire Ou la vie se deploie devant nous. Les neiges sont si belles Quand elles sont eternelles Et tu es si belle … Je ne sens pas le froid Je marche dans tes pas Apercevant ta chevelure brune Eclairee par la lune Eblouis par des phares s’evanouissent nos espoirs Nous voilа surpris quand se leve le brouillard Effondre car trahis soudain je realise Que nous ne sommes que des noms, ecrits sur des valises Des noms sur des valises Au plus au niveau, ils ironisent Faisant du voyage une convoitise A croire que personne n’analyse Que nous ne sommes que des noms sur des valises
9.
Tu me l’avais dit, j’ai pas prevu , moi je voulais faire ma vie avec toi Je t’ai jamais dit, je n’ai pas senti, faut dire que le temps passe vite contre toi. Je l’aimais encore Quand tu es parti, j’ai pas compris je pensais que c’etait а cause de moi C’est ton avis, mais j’ai suivi , jamais j’aurais imagine cela Je l’aimais encore Faire le deuil de nos etreintes а jamais Jamais plus je ne pourrai t’enlacer, а jamais Je l’aimais encore, je l’aimais…
10.
Meme les arbres en temoignent Des stigmates sur des troncs, ecorches Leurs peaux, а vifs, arrachees Ont nourri tous les corps affames Et si l’herbe est plus verte en ces lieux C’est que la terre fut nourrie par leurs adieux Cernee par une armee de pins, se distingue une clairiere Un spectacle beant, ou le neant renait par la lumiere Les plus belles fleurs se trouvent sur des charniers (Elles s’y devoilent) Parfums et couleurs, se trouvent sur des charniers (Elles s’y devoilent) Et dire, que pour les offrir Je ne pourrais le raconter Et dire, que pour les sentir Il faudrait se rencontrer A s’en arracher les yeux face а la plaine Des milliers de pigments s’etalent, recouvrent la scene Ici ils offraient nos femmes en pature Sur l’hфtel sacrйe de la nature Les plus belles fleurs se trouvent sur des charniers (Elles s’y devoilent) Parfums et couleurs, se trouvent sur des charniers (Elles s’y devoilent) Et dire, que pour les offrir Je ne pourrais le raconter Et dire, que pour les sentir Il faudrait se rencontrer Sur mon visage se chauffe un soleil rouge Car mis a part les feuilles ici plus rien ne bouge Caresse par le souffle de vos derniers soupirs Est il vrai que le temps efface tout? Et meme le pire? Je m’abreuve par des journees de sanglots C’est un petit coin perdu, perdu dans la foret aux bouleaux D’une seve de sang, par milliers effaces Je dois bien l’avouer, en quelques sortes ce bouquet est sacre Quand meme le vent me rappelle а sa maniere Qu’ici git, une dynastie toute entiere.

about

The first full-length of a screamo/post-rock band Cathedraal a.k.a. ex-Madame de Montespan from Paris, France. Recorded and mixed by S.Collet. Mastered by C.Delachenal at Burning Studio. Artwork by Matthieu Pelletier (Cathedraal, Madame de Montespan).

Artist: Cathedraal
Title: Voix Blanches
Format: 10xFile
Edition: ∞ copies
Catalogue Number: SAD-005
Release Date: 25.08.2012
Price: Free

Tracklist:
01. Sasha
02. Quelque part à l'est: Babi Yar
03. En Crimée
04. Je ne t'ai pas défendu
05. Laisser aller
06. Dieu ne croit plus en nous
07. Rouler les peaux mortes
08. Des noms sur des valises
09. Je l'aimais encore
10. Les arbres en témoignent

cathedraal.bandcamp.com
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credits

released August 25, 2012

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